samedi 14 janvier 2012

Une vie pour une vie ...

Vous avez déjà écouter la chanson New Age de Marlon Roudette ? Elle est merveilleuse. J'ai l'impression qu'elle me met dans une bulle de parfum Kenzo avec tous ses coquelicots...

Un jour mon père m'avait dit que pour chaque vie qui arrivait, une vie s'arrêtait... Son amie de l'époque, Sylvie avait acquiescé. Nombreuses sont les histoires que j'ai entendus de famille qui attendait un enfant et perdait un proche... Dans ma belle famille, Tonton perdait sa soeur quand sa femme accouchait. Dans les amis, la femme enceinte à l'enterrement du Papy... J'ai bien entendu trouvé ça atroce et impossible. Non seulement angoissant mais dément et ce n'était que des coïncidences ...

Mon oncle est mort d'une crise cardiaque à 61 ans. C'était incontestablement le plus gentil, le plus doux et le plus marrant. On s'était perdu de vue. On s'était retrouvé à l'enterrement de Michel, il y 5 ans.

Il faisait moche ce jour, on a marché côte côte, il venait de divorcer, moi aussi. Ca le faisait marrer, deux générations, même problème.

J'écoute Raphael, et dans 150 ans... Ah Raphael, c'est mon c'est mon ange gardien des moments durs, c'est comme un ami à qui on confie ses problèmes et qui prends sa guitare pour te dire :

Et dans 150 ans, on s'en souviendra pas
De ta première ride, de nos mauvais choix,
De la vie qui nous baise, de tous ces marchands d'armes,
Des types qui votent les lois là bas au gouvernement,
De ce monde qui pousse, de ce monde qui crie,
Du temps qui avance, de la mélancolie,
La chaleur des baisers et cette pluie qui coule,
Et de l'amour blessé et de tout ce qu'on nous roule,
Alors souris."





C'est beau, on relativise, j'adore.. Le soucis avec youtube c'est quand on commence à écouter une musique triste, il nous choisit des musiques qui collent avec le thème et on n'arrive plus à se débarrasser de cette gluante tristesse qui nous paralyse.

Je suis triste, c'est à l'intérieur. Des deuils j'en ai vécu, j'ai une belle vie, j'ai eu tout l'amour qu'on pouvait me donner, pas toujours bien mais j'en ai eu à remplir mes gourdes pour la vie. Mais la mort, je la connais bien.

La première fois, c'était à l'hopital, mon frère avait fait une tentative de suicide. Il était tout vide, tout fatigué ce pauvre frangin dans sa petite chambre toute blanche.

Quand j'avais 12 ans, il est mort. Il s'était suicidé, c'est ce qu'on dit. Quand son frère se suicide, on n'y croit jamais vraiment.

Puis, on a enterré mon prof d'espagnol tué en voiture par un sangliers. Mon grand oncle par la maladie. Ma Tante, cancer du sein. Michel, cancer aussi. Et maintenant Jean-Pierre...

C'est pas facile d'accepter la mort, petit à petit on y arrive, aujourd'hui je sais que ça fait parti de la vie. La maladie aussi, c'est peut être encore plus dur, c'est moins brutale mais ça vous ronge petit à petit.

Quand ma mère a eu son cancer du sein, j'ai cru que la vie s'était arrêté, j'avais 17 ans. Mon monde a changé, j'ai cru que je devais porter le monde sur mes épaules.

C'est une réaction assez commune, s'investir à tel point qu'on espère agir sur la maladie avec toutes les ondes positives, c'est ce que j'ai fait pour ma belle soeur quand elle a eu son AVC.

Et puis, un jour ces personnes vous rejettent, je peux pas vous dire si je comprends pourquoi, c'est toujours passager, c'est toujours violent et vous réalisez que vous vous êtes encore trop investit.

M'enfin, comme je dis toujours, sans la tristesse, la violence, la méchanceté, la mort, la maladie, comment nous rendrions nous compte que la vie est belle ? Nous n'apprécierons pas ce que nous avons... D'ailleurs on le voit bien, ceux qui n'ont pas perdu d'être chers ne dise pas je t'aime à tout bout de champs, ils ne serrent pas leurs proches comme si ils savaient qu'à tout moment on pouvait leurs arracher.
Ils ne se dépêchent pas de vivre comme des fous...

Et après être passé par Kyo, Saez, Noir Désir qui ont bercé ma crise d'adolescence, j'écoute Millesime d'Obispo

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